Le mois n’est pas tout à fait fini, alors profitons en pour découvrir un catalogue de Félix Potin, d’il y a 100 ans. Il fait 28 pages. Sa taille dépliée légèrement plus grande qu’un A4 ainsi que sa fragilité m’ont empêché d’utiliser mon scanner comme à l’accoutumée. L’intérieur de ce catalogue a donc été numérisé à partir d’un dispositif composé de pupitre et d’appareil photo, le résultat est moins propre que d’habitude, j’en suis désolé, mais le catalogue est intact. Je vous ai fait un petit sommaire si vous voulez aller à une page en particulier. Bonne lecture !
- Café et Chocolats/2-3
- Confiseries /5-6
- Confitures /7
- Biscuits et Pâtisseries/8-9
- Fruits & Légumes Secs, Pâtes & Farines/10-11
- Alimentation Infantile et Conserves/12-14
- Condiments, Épices et Foie Gras/15
- Charcuterie, Crèmerie, Huile/16-17
- Éclairage, Hygiène, Ménage/18-20
- Cave/21-27
- Eaux/28
La couverture nous informe que les pages qui suivent ne concernent que les magasins de la Ville de Paris. Une information plutôt précieuse, j’ai un autre catalogue Potin, complètement muet sur son âge et sa diffusion.
A l’ouverture, on découvre la liste des 64 succursales de Félix Potin. Très détaillée, on est aussi informé de la présence ou non de lait et de boucherie dans le magasin. Le tout est classé en « Paris, Banlieue, Province ». Une classification témoignant du côté très parisien de l’enseigne et qui est toujours utilisée aujourd’hui par Monoprix dans les listings de ses catalogues. Classique des catalogue de l’époque, un petit encart nous indiquant que les prix fluctuent et qu’ils ne pourront pas garantir ceux indiqués. Une note qui nous indique aussi le tirage et le délai d’impression. Décidément, il nous dit tous ce catalogue !
Derrière l’encart, les conditions de livraison à domicile, une spécialité de la maison. Ils ont commencé à livrer dès 1870. Les réclamations sont à faire au siège, 103, Boulevard Sébastopol. Aujourd’hui c’est un Monoprix (On y revient.)
En bas, 16 articles recommandés. Les marques mentionnées sont toutes propres à l’enseigne.
Cafés et Chocolats
La double-page des cafés, chocolats et thés avec des visuels pour certains produits maison comme le café ou le cacao solubilisé en poudre.
D’ailleurs si vous voulez voir le cacao en couleur, le voici.
Miracle de la braderie de Lille, je l’ai trouvé entre deux averses, il y a quelques années. Son étiquette est en papier !
Confiseries
Une offre phénoménale de bonbons en tout genre, où l’on apprend l’arrivée d’un nouveau produit « Beauté de Neige ». Je n’ai rien trouvé le concernant.
Confitures et Gelées
Où l’on voit les visuels des deux types de pots de confiture : en verre ou en faïence. Ce dernier est assez facilement trouvable sur internet mais toujours à des prix élevés. Un superbe objet qui ferait très bien dans ma collection mais le prix et la crainte de le voir arriver en morceaux me poussent à être patient.
Biscuits et Pâtisseries
On découvre une large gamme de gaufrettes fourrées. Les boites en tôles de la marque « Polo » sont encore trouvable régulièrement sur les brocantes. En étant dans le Nord, j’en ai déjà vu 2 ou 3 fois après l’achat de la mienne, une version où un autocollant « Framboise » caviarde la mention « Praliné » originale.
Fruits et Légumes Secs, Pâtes & Farines
Après encore une demi-page de sucreries, voici les fruits secs, les pâtes et autre légumineuses.
Le sagou est une fécule qui provient du sagoutier. (C’est un palmier). En revanche, aucune idée de ce que sont des « Perles de l’Inde »
Conserves et aliments infantile
Le verso de l’encart.
L’occasion de voir deux marques de sardines.
La première, « Théophile de Pénanros » a visiblement été rachetée par Raphalen, on trouve une trace dans les années 80, sur l’INPI.
Quant à « L’occasion deux marques de sardines. La première, « Théophile de Pénanros » a visiblement été rachetée par Raphalen, on trouve une trace dans les années 80, sur l’INPI. Quant à « Chancerelle », c’est l’ancien nom des conserves « Connétable ».
Regardez bien à la quatrième ligne sous Pickles, il est mentionné « Tomates Catsup », c’est l’ancien nom pour le « Tomato Ketchup »
Je savais que c’était très ancien mais je ne m’attendais pas à le voir aussi tôt en France et en marque distributeur en plus.
En bas de la page charcuterie entre le Saindoux et la Margarine, de la « Neutraline », c’est visiblement du beurre de Coco (Qu’il est beau, qu’il est gentil) . Pareil que le Ketchup, je ne m’attendais pas à le retrouver aussi tôt et chez Félix Potin.
Et sur la page de droite, une liste de fromages qui explique a elle seule pourquoi ma mamie parle de « hollande » pour dire Mimolette et que la France entière parle de « Gruyère » même pour désigner l’Emmental. D’ailleurs notez que Félix ne livre pas le fromage râpé.
Éclairage, Hygiène et Ménage
On quitte l’alimentation pour des articles d’éclairages et d’hygiène. Entre les bougies et le pétroles, les ampoules d’époque et tout en bas de la page : du PQ ! Ma marque préférée ? « Le Sans Pareil » !
Pour être tout à fait honnête, je m’attendais à trouver la marque « Le trèfle » qui existait depuis 20 ans, déjà !
À droite, de la parfumerie et du savon dont un qui s’appelle « Florex » mais n’a rien a voir avec le papier toilette des Self Discount d’Auchan. D’ailleurs, ce dernier est fabriqué par Le Trèfle, mais on s’éparpille.
Cave
Avant de passer au vin, une page consacrée au ménage.
Je note l’existence d’un « Vinaigre de Bully » dont le nom m’évoque au mieux, un vinaigre fabriqué à Bully-les-Mines, au pire un vinaigre obtenu à partir de la pâté pour chien « Bully » de Leader Price.
Wikipédia m’informe qu’en réalité, c’est un produit cosmétique inventé par un certain Jean-Vincent Bully, parfumeur, qui inspirera Balzac pour son personnage de César Birotteau. Je dormirais moins bête.
Les pages roses du catalogue sont consacrées aux vins et alcools. Ce ne sont pas les page où je serais le plus bavard mais notez quand même le Château Margaux dans l’assortiment, dont le domaine fut racheté, des décennies plus tard, en 1977 par André Mentzelopoulos, un homme d’affaire qui avait racheté Félix Potin en 1958.
Je soupçonne « La Couventine » d’être une copie de la « Bénédictine », ce ne serait pas la première imitation de la part de Félix Potin, mais ça on en reparlera dans un autre article.
Enfin, les eaux.
Plusieurs sources/marques connues mettaient en bouteille spécialement pour Felix Potin. L’enseigne avait aussi sa propre source à Vals.
J’ai essayé de lister ce que sont devenues ces sources mais comme ça s’avère être une vraie galère, on fera ça proprement une prochaine fois.
Voilà, un petit rappel des produits phares de la maison Potin et c’est terminé !
Bonne journée, tout le monde.